Que sont ces grands hôtels où je me perds sans fin…

Yhdistyksemme entisen puheenjohtajan, Helena Hopun ranskalainen ystävä Michelle Cournède on pistänyt korona-ajan ajatuksiaan paperille. Julkaisemme seuraavan runon hänen luvallaan.

Que sont ces grands hôtels où je me perds sans fin? Et ces coups répétés qui me tiennent éveillés? Quels étranges rêves sont devenus les miens, le bruit des radiateurs pour seule compagnie,le cœur serré, battant de ces sursauts d’ennui.
En vain suis-je debout ou couchée dans mon lit. En vain je tends l’oreille.
Ce ne sont que des bruits. Devant ma porte close il ne se tient personne. Mes soupirs n’épouvantent que moi, personne à qui ouvrir.
Je suis triste dedans, je suis triste dehors. Inutile que j’appelle.
La nuit est si profonde qu’aucun oiseau n’hulule. Les arbres se déchaînent si souffle la tempête, leurs branches viennent casser les murs qui me protègent , me protègent de quoi? Je n’ose même y penser.
Et puis vient le matin, censé tout effacer. Mais le ciel est si bas et les nuages si gris que je rêve mes jours tout autant que mes nuits.
Et puis tout recommence… à l’infini…

Michelle Cournède
Villeloin-Coulangé, France

 

Ci-dessus – la photo d’un mur : Wikimedia Commons, CC

Vieritä ylös